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Photo du rédacteurLes Amis du Bio Paysan

La raison d'être des amis du bio paysan (LBPC)

Dernière mise à jour : 24 mai 2020

Avec la croissance de l'asso- ciation et la volonté de créer une charte, une enquête a été réalisée pour mieux comprendre pourquoi les gens adhèrent et ce qu’ils at- tendent de cet engagement asso- ciatif. Les trois thèmes émergents de cette étude sont l'environne- ment, la dynamisation de la ville et le lien social (ce dernier est le plus souvent cité). En examinant les ré- sultats, je me suis demandé si cela avait à voir avec ce monde “hyper- connecté” dans lequel nous vivons aujourd'hui.

Lorsque je vais de mon bureau à la cantine, je croise les élèves les yeux rivés sur leurs smartphones, marchant souvent par deux et sem- blant discuter tout en conversant virtuellement avec une autre per- sonne. Certains collègues semblent prendre un café ensemble après le déjeuner, mais sont collés à leurs écrans et n’échangent, en réali- té, pas un mot. D'autres parlent au téléphone, rassurant leur ren- dez-vous à venir qu'ils ne sont qu'à 10 mètres de là. Parfois, je ne les vois pas du tout parce que je re- garde moi-même mon téléphone...

Beaucoup d’entre nous sommes sans cesse connectés à nos smart- phones. Lorsque nous attendons que l’on réponde à nos textos, nous


détournons notre attention sur la météo ou les actualités, faisons nos achats en ligne (préalable- ment séléctionnés pour nous par les algorithmes publicitaires), évaluons notre apport calorique ou encore le nombre de "like" col- lectionnés sur les réseaux sociaux ou consultons notre agenda pour mieux planifier notre temps. Je suis épuisé rien que d'y penser!

Le livre, L'amour à l'ère d'Internet: l'attachement à l'ère numérique, explore l’environnement techno- logique que nous avons créé, dé- crivant les appareils numériques comme des extensions de nous- mêmes, dont nous avons besoin à tout moment. Malgré le risque po- tentiel d'être bombardé par des appels, des messages vocaux, des courriels, il devient difficile de vivre sans smartphone.

Bernard Stiegler, philosophe français de la technologie, af- firme qu'il est essentiel de dis- poser de temps pour les loisirs, l'art et la culture, afin de s'in- tégrer à la société, de nouer des amitiés et de faire partie d'un monde dans lequel nous pouvons coexister et commu- niquer sainement. Cela nous aide à développer une meilleure


compréhension de nous-mêmes, de ce qui nous stimule et per- met de créer de vrais liens avec les autres. Et bien que de nom- breuses relations puissent être déclenchées par un événement inattendu, les relations durables nécessitent confiance, temps et persévérance.

Les smartphones, il est vrai, nous offrent toutes sortes d’occasions de renouer avec d’anciens amis ou membres de notre famille ou de ren- contrer de nouvelles personnes.

Le fait de communiquer dans le “réel” lorsque nous avons peu de contrôle sur une situation peut par- fois sembler déconcertant mais, es- pérons-le, passionnant. Nous ne sa- vons pas où la rencontre et l’échange avec l’autre nous mènera car nous ne savons pas comment il va réagir... Cette “vraie” rencontre avec l’autre nous impose d’accepter une certaine inconnue, le fait de se laisser sur- prendre, de se laisser cueillir...

Commentaire d’un membre LPBC, extrait de l’enquête : ‘Un rassem- blement de personnes de différents horizons qui essaient de regarder dans la même direction pour une vie meilleure dans le respect des univers qui nous entourent et dont nous dépendons’.

Patrick Parker

Gazette no 3 Janvier-mars 2020


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